Dernière date de modification avril 19th, 2018
Le Parc National du Mercantour, qui se situe dans l’extrême sud-est de la France, protège ses espèces et préserve sa biodiversité, tout en permettant à la population de continuer les pratiques ancestrales grâce à cette nouvelle réglementation sur la cueillette.
Les Nouvelles règles de cueillette dans le parc du Mercantour
Cette réglementation en cœur de Parc du Mercantour autorise, selon des critères précis, la cueillette de trois variétés de génépi, de la camomille du Piémont, de certaines baies (myrtilles, fraises des bois, mûres, framboises) et des champignons. La cueillette de toutes les autres espèces reste strictement interdite.
Le parc du Mercantour a mis en place cette nouveauté dans un cadre réglementaire afin d’inciter les randonneurs et habitants qui font la cueillette de le faire dans un souci de protection durable de l’environnement, tout en gardant cette pratique ancestrale de la vie des alpes.
Pourquoi une réglementation pour ces cueillettes ?
Afin de limiter la pression anthropique, la résolution n°12-2014 de la nouvelle règlementation « exclut toute cueillette près d’une route carrossable ou dans les zones de protection pour le tétras spécifiquement signalées sur le terrain. Cette nouvelle réglementation tient compte des arrêtés préfectoraux existants (la cueillette des plantes est en effet déjà encadrée dans les deux départements) et s’ajoute au droit de propriété : si un cueilleur se trouve sur un terrain géré par l’ONF ou un terrain privé, il devra adresser aux propriétaires une demande d’autorisation préalable à toute cueillette. »
(source site du mercantour )
Les différentes espèces autorisées à la cueillette le sont :
– En fonction de périodes autorisées strictes
– De lieux autorisés spécifiques
– D’une quantité par personne (et parfois par an)
– D’un mode opératoire spécifique de la cueillette
- Exemple : les bais (myrtilles, fraises des bois, mûres, et framboises) ne peuvent être cueillies qu’à la main, sains peigne ni outil pouvant endommager la plante.
« Il y a une manière de cueillir respectueuse des plantes. Les anciens l’ont toujours dit. Cueillir un brin sur trois, proprement, respecter le cycle de pollinisation, … » explique Sabine Pianetti, membre des Simples, syndicat qui a défini une charte de cueillette sur les cinq massifs français. Source : magazine du Parc National du Mercantour.
Pour en savoir plus sur les possibilités de cueillette, retrouvez le tableau synthétique (et respectez-le ! la nature vous remerciera )
Le parc national du Mercantour, plus d’informations
Il a été classé comme « Parc National » le 18 aout 1978, dans un soucis de protection des espaces naturels remarquables.
Un Parc National est essentiel pour le maintien de la biodiversité : les écosystèmes, les espèces et les variations génétiques qui constituent la diversité de la vie. Il sauvegarde les variétés d’espèces sauvages et cultivées et leur procure l’espace dont elles ont besoin pour vivre. D’autre part, il préserve toute l’histoire d’un territoire constituant notre patrimoine culturel.
Le Parc du Mercantour, en quelques chiffres :
– Il fait 150 km de long
– Il comporte 6 vallées dans les Alpes du Sud : Verdon, Var-Cians, Ubaye, Tinée, Vésubie et Roya-Bévéra
– Il est présent dans 2 départements : les Alpes Maritimes et les Alpes de Haute-Provence
– Le cœur du parc est de 68 500 ha
– Il traverse 28 communes, dont 22 dans les Alpes Maritimes
– 70 agents permanents travaillent dans ce parc, dont près de 40 gardes moniteurs présents sur le terrain
– Il y a été recensé 197 espèces de vertébrés, tels que les bouquetins, l’aigle royal, le loup, le Gypaèete barby, le petit duc d’afrique du nord, la chouette de Tengmalm, …
– dont 53 qui sont des espèces menacées
Un très beau parc, des paysages à couper le souffle, des promenades à n’en plus finir… et de jolis souvenirs en perspective, pour tous ceux qui iront le découvrir bientôt !